Le Maroc a fait le choix stratégique, et ce depuis plusieurs années, de miser sur la transformation digitale comme véritable levier de croissance économique et sociale. Parmi les objectifs de ses stratégies on trouve notamment le développement accéléré de l’économie digitale, le développement humain à travers la réduction de la fracture numérique et enfin la transformation digitale de l’administration marocaine. Cette transformation constitue d'ailleurs l'un des piliers de mise en œuvre de la loi 55.19 relative à la réforme de l’administration et la simplification des procédures.
Le développement économique et social escompté par la transformation numérique ne sera possible que si celle-ci bénéficie d’un climat de confiance pour l’ensemble des services digitaux. Les acteurs économiques, les administrations et organismes publics ont besoin d’un environnement juridique rassurant pour lancer de nouveaux services et, de la même manière, les citoyens doivent se sentir juridiquement protégés pour effectuer de plus en plus d’opérations en ligne.
La confiance numérique est naturellement renforcée par une utilisation appropriée de la certification électronique, pratique jusque-là encadrée par la loi 53.05 relative à l’échange électronique de données juridiques. Toutefois, compte tenu de l’évolution des besoins, de la nécessité de définir plusieurs niveaux de confiance adaptés aux différents usages, et de la nécessité de réglementer de nouveaux services de confiance comme le cachet électronique ou l’horodatage électronique, le besoin de refonte de la loi 53.05 s’est fait fortement ressentir.